Les problèmes d'échelle multiples Les problèmes d'échelle multiples
L'enjeu pour les disciplines est d'expliquer pourquoi, malgré la multiplicité des éléments ou facteurs de désordre, un certain degré d'ordre et de co-ordination prévaut, que ce soit dans l'évolution du monde animal ou dans les économies de marchés. On peut aussi rapprocher cette question de celle de la confrontation, distinction et interaction entre des phénomènes globaux et des phénomènes locaux et leurs déterminisme. Si une structure (un ordre) se dégage au niveau global, on ne l'observe pas toujours au niveau local (individuel).
Posée de différentes façons, on retrouve cette question dans diverses disciplines à la fois théoriques et appliquées. Au sein du projet, il est apparu que les échelles temporelles qui peuvent (et doivent ?) être considérées sont différentes selon les approches. Elle le sont même au sein d'une discipline (voir exemple de l'économie ci-dessous). Les échelles vont du très long terme (évolution) au très court terme (modèles avec des pas de temps de quinze jours) en passant par du long terme (ex: gestion économique type Modeléco) et peut-être du moyen terme. Il a donc semblé que le problème des échelles temporelles constituait un des axes de réflexions structurant la réflexion commune. Il n'est cependant pas apparu possible, dan l'état de nos connaissances, de résoudre ce problème (voir l'article NSS à ce sujet).
Du global au local: les compatibilités d'échelle en économie
En économie, bien que cela ne soit pas toujours explicitement posé, probablement parce que c'est difficile, cette question est au centre de bien des débats anciens dans la théorie (liens entre macro-économie et macro-économie) et/ou renouvelés par les critiques de la théorie standard ou l'apparition de nouvelles méthodes d'analyse comme la théorie des jeux. En économie plus appliquée cela peut renvoyer par exemple à l'analyse des effets de la mondialisation. Les effets de cette globalisation de l'économie interpellent également d'autres disciplines à l'approche interprétative comme la sociologie, ou les sciences juridiques. En économétrie, cette question est importante et fait l'objet de recherches. C'est celle de la signification et de l'effet de l'agrégation de données. Par exemple, la "co-intégration " que l'on observe entre consommation et revenus au niveau micro-économique ne se retrouve pas au niveau macro-économique mais refléterait par un effet d'agrégation la "convergence" macro-économique des variables micro-économiques.
