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RAPPORT DE MISSION : étape diagnostic du chantier n°1

du 8 au 12 août 2000


Document provisoire réalisé à l’intention de M. le Ministre des Pêches et de l’Aquaculture

Présentation *

Déroulement de la mission *

Faits marquants par région de pêche *

Kamsar *

Koukoudé *

Taboriah *

Dubréka *

Besoins exprimés par les pêcheurs *

Circulation de l’information *

Conclusions *

Présentation

Cette mission se situait dans le cadre du Chantier n° 1 "Système d'information" du Ministère de la Pêche et de l'Aquaculture. Elle fait suite à une série d'enquêtes réalisée par une équipe de chercheurs de l'IRD et du CNSHB auprès des différentes structures administratives du Département des pêches basées à Conakry et à une première mission effectuée au mois de mars dernier dans trois débarcadères des îles de Kaback (Konimodia, Matakang et Khounyi) de la préfecture de Forécariah.

Les objectifs de la mission étaient :

  1. Etablir le diagnostic ou plutôt le bilan de la circulation de l'information auprès des pêcheurs, principaux fournisseurs de données, dans les débarcadères.
  2. Recueillir les besoins des pêcheurs en information pour l'accomplissement de leur activité.
  3. Parallèlement à cet objectif, la mission a réalisé diverses enquêtes visant à évaluer le système d’enquête de l’observatoire des pêches du CNSHB.

Déroulement de la mission

La mission s'est rendue successivement dans les préfectures de Boké, Boffa et Dubréka. Elle a visité au total 9 débarcadères et interviewé directement 8 chefs de port plus un président du syndicat de transporteurs maritimes à Kamsar à l'aide d'un questionnaire initialement préparé. Les débarcadères visités sont : Kamsar-Guémèyiré (ancien port de pêche), le nouveau port de pêche de Kamsar et Dougoula pour Boké; Koukoudé, Kondeyré, Tounyifilidy, Taboriah et Kindiadi pour Boffa et Soumba à Dubréka.

Faits marquants par région de pêche

NB : Présenté en allant du Nord vers le Sud.

Kamsar

Selon le sous-préfet de Kamsar, l’arrivée du nouveau port de Kamsar a provoqué un effet non prévu (effet pervers) : La facilitation du commerce avec le nouveau port a conduit à une augmentation de " l’export " vers l’intérieur ; de nouveaux types de camion sont arrivés. Selon le sous-préfet, le ministre avait parlé de réduction de la pauvreté grâce au port mais c’est l’inverse qui peut se produire.

S’ajoute à Kamsar le problème préoccupant des bateaux collecteurs : cette approche particulière de la pêche provoque une hémorragie de poisson hors du pays. Cette pratique est préoccupante car on n’en connaît pas l’ampleur mais on peut penser que les quantités concernées soient importantes.

Vieux port de Kamsar (note sur Tristao)

Le vieux port de Kamsar constitue le point de débarquement du poisson pêché dans les îles Tristao (Katchek). Le transporteur (responsable du syndicat) que nous avons rencontré n’hésite pas à mettre en jeu 240 l de carburant et des conditions de déplacement parfois difficile pour aller chercher du poisson aux îles Tristao. Le système de transport apparaît bien organisé ; il est sous contrôle de l’ANAM (contrôleur rencontrée sur place). Le commerce de poisson semble en outre bien développé entre Guinée-Guinée-Bissau. Ce flux de poisson est là aussi mal connu ou inconnu, du CNSHB tout au moins.

Autorités du nouveau port de Kamsar

D’après les autorités de la pêche artisanale (pdt. comité de gestion et chef de port), la chute des captures a conduit à la création du CNSP qui s’est petit à petit doté de moyens navigant performants : depuis que le CNSP est équipé, la PI a accentué ses incursions dans les 6 milles. Le scénario que nous avons pu reconstituer à partir des déclarations dans les différents ports est le suivant : le CNSP arraisonne un bateau en Fraude et fait payer l’amende en nature. L’attrait pour la ressource côtière étant supérieur à l’amende les bateaux industriels se considèrent encore gagnants. Le système de surveillance renforce alors les infractions.

Il est à noter que :

Le chef de port s’est enfin montré très pessimiste sur l’avenir de la pêche artisanale.

Dougoula : Petit port enclavé

Les pêcheurs ont demandé pourquoi on leur demandait de payer des taxes alors que jamais personne ne vient apporter quoi que ce soit pour ce port de pêche.

Koukoudé

Nous avons rencontré une délégation de la DNPM qui travaillait sur un projet de co-gestion.

Le CNSP est ici aussi bien implanté et des débarquements de 25 à 200 cartons par jour contenant des machoirons, des bossus, des drépanes (espèces démersales nobles) nous ont été rapportés.

L’enclavement apparaît un problème " clé " pour le chef de port (écoulement, nourriture).

Tounyifili : petit port enclavé où nous avons pu photographier des infractions en plein jour. Dans le bureau du chef de port, nous avons longuement discuté avec des pêcheurs démoralisés ne sachant que faire.

Taboriah

Kindiadi :

10 barques légotines ont du être récemment désarmées pour cause de destruction d’engins.

Taboriah

Selon le chef de port, la pêche industrielle près des côtes est négative parce qu’elle prélève les juvéniles et qu’elle rejette beaucoup de poissons non ciblés.

Dubréka

Soumba

Selon les autorités locales, la région de Dubréka apparaît laissée pour compte alors qu’elle pourrait révéler un potentiel intéressant : les zones de pêche sont trop enclavées pour l’accès des navires industriels, la ressource serait abondante, en témoigne de nombreux pêcheurs venant de Conakry pour pêcher dans cette région.

 Besoins exprimés par les pêcheurs

Les besoins exprimés sont le plus souvent les mêmes d’un port à l’autre :

Circulation de l’information

Lors des interviews (passage du questionnaire) dans les débarcadères visités, les pêcheurs ont partout sollicité un retour d’information ; des informations à la radio (Kamsar, Dougoula, Kindiadi,…), des documents afin de laisser une trace aux générations futures, (Kamsar) ; des informations sur les périodes de ponte ou de bonne pêche en mer et en estuaire, la durée de la croissance, etc. (Dougoula, Soumba), être averti lors des importations de moteur hors-bord en Guinée (Koukoudé), avoir les résultats des enquêtes effectuées auprès d'eux.

Une discussion prolongée avec le chef de port de Taboriah indique que, pour les pêcheurs, les secteurs prioritaires en terme de circulation de l’information seraient, par ordre décroissant : l’administration, le secteur pêche, l’accès au crédit, la ressource, la commercialisation.

Face à la demande soutenue des pêcheurs en termes d’information, il est prévu d’effectuer dans les mois à venir une restitution générale aux chefs de ports interrogés dans les locaux du CNSHB.

Conclusions

Jean Le Fur (IRD) et Youssouf H. Camara (CNSHB), 24 août 2000.


MOTS-CLES

diagnostic

chantier n°1

Information

Aquaculture

Ministère

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Auteur(s) : J. Le FUR, Y. Camara / Webmaster(s) : Moussa Touré
Agent n°??, Créé le : 30/11/2000, modifié le ............., index des pagespage d'accueil CNSHB