page d'accueil Résumé du projet scientifique


Les espèces marines exploitées sont celles dont les modes d'usage et les dynamiques sont parmi les mieux documentés et permettent en conséquence des développements théoriques et appliqués sur les thèmes de la viabilité et de la reproduction des systèmes écologiques et sociaux en interaction. Ce sont des systèmes qui, à l'échelle historique récente, ont subi de profondes transformations tant dans la structure des populations et leurs caractéristiques que dans la nature des activités humaines dont elles sont le support. C'est le cas par exemple de l'exploitation des thonidés et des sardines, des anchois, des crevettes ou des ressources démersales qui représentent différents gradients d'insertion d'activité humaine dans des échelles spatiales très diverses (allant du local au global) relativement aux écosystèmes auxquels ces populations sont inféodées. D'autre part, ces espèces peuvent faire l'objet d'une valorisation locale ou par contre s'insérer dans les échanges commerciaux internationaux. Ces différentes échelles, loin d'être exclusives les unes des autres, peuvent s'articuler.Haut de la page

Cette étude proposait une réflexion sur la viabilité des systèmes écologiques et économiques et sur les échelles devant être prises en compte, en particulier pour représenter l'articulation entre systèmes écologiques et systèmes économiques. On s'est interrogé sur la viabilité des systèmes exploités à partir de l'étude de cas de différents systèmes halieutiques et de démarches de simulation représentation des connaissances et de l'information en traitant les points suivant:

  • Caractériser et décrire la dynamique de pêcheries artisanales et industrielles qui présentent à différentes échelles une grande diversité dans le rapport à la ressource ou le type de gestion de la pêcherie: aspects relatifs à la ressource, à la production et aux marchés;Haut de la page
  • Produire une réflexion sur le concept de viabilité en faisant appel aux théories de la reproduction développées jusqu'ici séparément tant par les sciences naturelles que par les sciences de la société et en explorant les possibilités de convergence théorique et le recours à des approches méthodologiques peu utilisées dans le domaine considéré ici.
  • Produire une exploration de la dynamique de ces systèmes à travers des démarches de modélisation à différentes échelles de temps en développant:

      1. des modèles de vie artificielle individus-centrées (couplage environnement-dynamique de la reproduction biologique);
      2. des modèles de simulations bioéconomiques qui étudieront les conditions de la reproduction (i.e. le maintien à l'optimum) (préciser ou retirer) des activités économiques dans des contextes de variabilité et d'incertitude environnementaux et marchands;
      3. des méthodes de représentation du comportement des pêcheurs en interaction avec la variabilité de la ressource naturelle et du contexte socio-économique dans lequel ils s'insèrent.Haut de la page

Ces simulations et explorations de dynamiques de systèmes d'usage de ressources renouvelables permettront d'aborder de poser explicitement des questions liées aux conditions de reproductibilité des usages. Il existe déjà des théories de la reproduction des systèmes naturels et de la reproduction économique et sociale, cependant la réflexion sur la coviabilité des systèmes écologiques et économiques visait à répondre aux questions suivantes:

  • dans quelle mesure peuvent-elles être compatibles?
  • existe-t-il des construction des cadres de représentation communs d'une coévolution?
  • peut-on envisager, de façon complémentaire pour les sciences naturelles et pour les sciences sociales, une compatibilité des contraintes de reproduction à court terme et à long terme?Haut de la page

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