Figure 3 : simulation de lactivité et des rendements dune exploitation multi-spécifique, multi-technique Un modèle statistique de lexploitation artisanale sénégalaise a été ajusté simultanément sur 7 séries dactivité et 36 séries de rendements (voir texte). Quatre de ces séries sont présentées ici : la première concerne le nombre de sorties en mer de " pirogues lignes " à partir du port de Kayar au nord de Dakar. Les autres séries concernent les logarithmes des rendements de trois espèces capturées lors de ces sorties : le tiof (Epinephelus aeneus), le tassergal (Pomatomus saltator) et le poulpe (Octopus vulgaris). Les séries sont prolongées au delà de 1992 en introduisant trois types de modifications : (i) augmentation de 50% des prix des espèces exportées à partir de 1994 pour rendre compte de limpact de la dévaluation du franc CFA, (ii) réduction dun tiers de la biomasse vierge (capacité biotique) du poulpe en 1998 et (iii) triplement de la mortalité par pêche engendrée par les navires industriels sur le tiof et le chinchard traduisant les conséquences d'une éventuelle augmentation en 2000 des droits de pêche industrielle pour des chalutiers ciblant l'une ou l'autre de ces espèces. La première modification conduit à une augmentation de lactivité de pêche à la ligne, l'augmentation puis la diminution des rendements sur le tiof, cette espèce devenant économiquement plus intéressante, et donc plus recherchée à la suite de la dévaluation. La seconde modification conduit à une très forte diminution des rendements de poulpe, due à la diminution de biomasse amplifiée par un relatif désintérêt pour la recherche de cette espèce. La troisième modification conduit à une diminution des biomasses de tiof et une baisse de lactivité de pêche à la ligne. Les rendements obtenus sur le tassergal et le poulpe croissent alors légèrement en raison du maintien de lactivité ciblant ces deux espèces. |